Flamenco

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Chaque région de l’Andalousie a son propre style du flamenco, inspiré de son paysage ou de ses traditions locales les plus anciennes. En ce qui concerne ce sujet, Huelva se distingue par avoir beaucoup de styles qui viennent de la même source thématique et one des tons et mélodies différents ; chaque-un avec son propre cachet. Même si le style du flamenco de Huelva est le fandango, dire que chaque village de Huelva a son propre style du fandango serait excessif, mais c’est vrai que peu d’endroits à l’Andalousie peuvent offrir tellement de styles musicaux. Le spécialiste José Gómez Hiraldo dit sur le fandango de Huelva « qu’il y a un étrange mystère, encore irrésolu, autour du fandango de Huelva. Comme les autres styles du flamenco, on a encore des doutes sur son origine, le ventre qui a conçu et accouché ce style musical, beau et inégalé. On a raconté que le fandango a une origine incertaine et on le méprise et considère comme un fils bâtard du flamenco. Cela est à cause des mystifications faites par ceux-là qui l’ont interprété à leur manière et l’ont annoncé comme un style musical que n’importe qui peut l’interpréter. »

Malgré l’opinion de Gómez Hiraldo, aujourd’hui le fandango de Huelva a retrouvé ses traits les plus importants grâce aux associations de supporteurs du flamenco de la zone ; ça signifie qu’on prête plus d’attention au fandango de Huelva. Par conséquent la présence de Huelva est devenue plus visible aux spectacles du flamenco actuels. Les villages de Huelva avec leurs propres styles du fandango sont trouvés dans deux régions : El Andévalo et la Sierra de Huelva. La première comprend les villages d’Alosno, El Cerro de Andévalo, Cabezas Rubias, Santa Bárbara de Casa, Calaña, Zalamea la Real, Minas de Riotinto et Valverde del Camino. La seconde comprend les villages d’Encinasola et Almonaster la Real.

Selon les spécialistes R. Molina and A. Mairena, « le monde du fandango a trois faces car il s’inspire de trois thèmes principaux : la mer avec les bateaux, le champ avec les labourages, les chasses et les chevaux et aussi les villages avec leurs personnages populaires et leurs histoires et anecdotes locales. Tout, même l’amour, dépend de la géographie et est projeté sur la scène familière de cette « patrie petite » qui les villages sont. » En suivant la délimitation géographique du fandango de Huelva, on doit remarquer surtout la région d’El Andévalo qui comprend quelques-uns des villages qui ont été mentionnés avant. On spécifiera leurs caractéristiques ensuite. Le premier endroit à remarquer est Alosno ; on raconte qu’il a un style du fandango très riche, aussi décrit comme passionné, fort et tendre. Manuel Romero Jara, l’auteur d’un livre sur les styles du fandango à Huelva, a en dédié la plupart au style de ce village, qu’il appelle « le béni Alosno ». Selon lui, il n’y a pas seulement un style du fandango à Alosno, mais plusieurs d’eux : les populares (« styles populaires »), the personales (« styles personnels ») et les estilos perdíos (« styles perdus »). Ceux-ci sont des styles du fandango sans noms spécifiques ou auteurs connus. Dans sa communication du XV Congreso Nacional de Actividades Flamencas (Benalmádena, Malaga, 1987), le critique du flamenco

Onofre López González déclare que « on a documenté la présence de seize styles du fandango aux airs d’Alosno. La plupart d’eux sont nés de la tradition populaire, alors que des autres ont nom et prénom » (Revue Candil, numéro 53, octobre 1987). La diffusion et le développement de ce genre musical sont tellement grands à Alosno, qu’il y a une affiche à l’entrée du village qui dit « Alosno, cuna del fandango » (« Alosno, berceau du fandango »). Les gens d’Alosno racontent que le fandango est y né et ils le racontent en chantant : Fandango, ¿dónde has nacío que to el mundo te conoce? Yo nací en un rinconcillo que Alosno tiene por nombre, donde le dan el “dejillo” (Fandango, où es-tu né, car tous les gens te connaissent? Je suis né à un village qui porte le nom d’Alosno où ils lui donnent son « air ».) Ricardo Molina fait allusion à ce fandango (en vérité à son dernier vers) lorsqu’il dit que « malgré leur apparence innocente, ces vers qu’on mentionne nous donnent en vérité une connaissance profonde du fandango lors qu’ils mentionnent le dejillo donné au fandango à Alosno. Qu’est-ce que ce dejillo ? À mon avis, c’est cela que beaucoup de spécialistes appellent « l’air du fandango ». Chaque style acquiert des traits très spéciaux, presque imperceptibles, lorsqu’il s’adapte à un village ; surtout à la naissance du style, si c’est le cas. Ces traits sont le dejillo ou « l’air ». Si on prive un style du fandango de son air, il perd son charme et authenticité. Même lorsqu’un chanteur ou chanteuse de flamenco modifie « cet air » natal, le fandango souffre une mystification invisible ». On a écouté le fandango d’Alosno aux endroits les plus lointains d’Espagne parce que les habitants du village se sont propagés sur toute l’Espagne comme des percepteurs de l’Impuesto de Consumos (« Impôt de consommations ») de la fin du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle. Il est clair que les gens d’Alosno ne voulaient pas quitter leur village car ils l’exprimaient en chantant : De las cosillas más malas que yo hice en este mundo fue dejar mi escopetilla y marcharme a los consumos. (« Des choses les plus mauvaises que j’avais fait toute ma vie, la pire fut quitter mon rifle et partir pour les impôts. »)

Les fandangos populares n’ont pas d’auteurs connus. Deux styles sont spécialement remarquables et Romero Jara les considère comme les types principaux du fandango d’Alosno : le fandango cané et le fandango valiente. Le premier est un chant groupal, alors que le deuxième est individuel, une démonstration de force et puissance depuis le commencement du chant. Le dernier était performé par les frères Toronjo, qui étaient des célèbres chanteurs de flamenco. On attribue les fandangos personales à personnes concrètes ; ils reçoivent les prénoms de leurs auteurs. Quelques-uns d’eux sont Tío Nicolás, el de las patillas; La Conejilla; Manuel Pérez; Juan María Blanco; Bartolo el de la Tomasa; Manolillo el Acalmao; Don Marcos Jiménez; Antonio Abad; Juan Rebollo et Juana María. Les frères Toronjo ont porté le fandango et l’ont porté à tous les endroits d’Espagne entre les années soixante et soixante-dix. Encinasola est un village de Huelva près de l’Estrémadure et du Portugal où on a performé la danse du fandango depuis le XVIIIe siècle. Les femmes dansent et jouent des castagnettes alors que les hommes chantent et jouent de quelques instruments de musique : la guitare, la mandoline espagnole, le lute ou l’accordéon. Les quatre strophes qu’on chante sont toujours les mêmes, au même ordre et les seules strophes qu’on chante.

Associations de supporteurs du flamenco à Huelva

Peña Flamenca El Higueral 6, rue Sanlúcar de Guadiana, Huelva 21007 +34 959 27 04 40

Peña Flamenca Femenina 11, avenue Pablo Ruiz Picasso, Huelva 21007 +34 959 23 23 89

Peña Flamenca de Huelva Avenue Andalucía, Huelva 21006 +34 959 27 05 05

Peña Flamenca La Orden Avenue Diego Morón, Huelva 21005 +34 959 15 16 19